Littérature générale, Livres

Roman plein d’émotions : La lettre à Helga de Bergsveinn Birgisson

23 mars, 2015

Le temps passe… ! Ça fait déjà cinq mois que je n’ai pas parlé lecture ici et j’en suis bien désolée. Il faut dire que ces derniers temps j’enchaîne les déceptions et les livres commencés mais inachevés s’accumulent sur ma table de nuit. Heureusement un court roman islandais a su me sortir de cette mauvaise phase il y a quelques semaines : La lettre à Helga de Bergsveinn Birgisson.

Cette histoire c’est celle de Bjarni Gislason éleveur de brebis islandais qui, à 90 ans et peu après la mort de sa femme, fait le point sur sa vie et écrit une longue lettre à Helga, celle qui fut sa maîtresse et qu’il a tant désirée. Il lui raconte sa vie sans elle, lui déclare ses sentiments et sa culpabilité, lui confesse ses peurs et ses regrets. Il lui parle également de son amour pour ses terres, pour son Islande tant aimée et pour ses bêtes. Un mode de vie qu’il a chéri toute sa vie et qu’il a été incapable de quitter pour vivre sa passion avec Helga, en ville à Reykjavik.

Souvenirs d’un voyage en Islande en 2009

« La plus belle lettre d’amour et de vie que vous n’avez jamais lue », tels sont les mots du super libraire qui m’a conseillé cette jolie lecture. Une lettre-confession pleine d’émotions et de mélancolie qui nous interroge sur l’amour – Jusqu’où sommes-nous prêts à aller par amour ? Peut-on tout plaquer pour vivre pleinement une passion dévorante ? –, sur les choix et leurs conséquences sur une vie tout entière, sur la passion, le désir, le devoir, le confort, la fidélité, la lâcheté, le courage… Je n’ai pas pu m’empêcher de m’interroger sur la vraie nature des sentiments de Bjarni pour Helga et sur la frontière entre le désir charnel incontrôlable et l’amour, sur les fantasmes et la réalité.

Je me suis également posé beaucoup de questions sur la différence entre les hommes et les femmes dans leur conception du couple et de l’amour. A-t-on les mêmes besoins et envies ? Hommes et femmes ont-ils les mêmes facilités à tout plaquer et changer de vie du jour au lendemain pour suivre leurs rêves les plus fous ?

Enfin, le récit de Bergsveinn Birgisson nous plonge dans l’étonnante atmosphère de l’Islande des années 40 : les conditions de vie difficiles, le climat capricieux, les hivers sombres et rudes, les terres sauvages… C’est également un bel hymne à la nature, au monde paysan et au respect des animaux.

À mettre entre toutes les mains 😉

 

Titre : Lettre à Helga

Auteur : Bergsveinn Birgisson

Editeurs : Zulma (grand format) –  Points (poche)

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5 Commentaires

  • Reply Ma Cabane à livres 24 mars, 2015 at 15 h 38 min

    Mais quel beau roman ! Je ne connaissais pas du tout… bon je ne suis pas en manque de titres à lire mais j’avoue que celui-ci me tente bien. Toutes les questions qu’il pose… J’adore ta chronique – comme toujours – elle donne vraiment envie de découvrir cette histoire belle et douloureuse probablement. Merci :-) Bises.

    • Reply Blablayablog 25 mars, 2015 at 11 h 20 min

      Oui c’est une très belle histoire pleine de nostalgie mais aussi d’humour, de rêves et de nature. Un joli texte à découvrir. En plus, il trouvera facilement une place dans ta PAL : il ne fait que 130 pages ! Rapide, non ?
      Tu me diras ce que tu en penses si tu le lis :-)
      A bientôt et merci pour tes petits mots qui me font toujours très plaisir…

  • Reply Ophélie Feedbackbaby 25 mars, 2015 at 10 h 57 min

    Oooh, cela semble super touchant comme bouquin. J’en ai tant à lire encore, mais j’ai hâte de tous les liquider pour me consacrer à des livres comme celui-ci… Bon. Dès que je peux, je le cherche en librairie, allez.
    Et ce sujet est tellement… je n’ai pas de mot. J’imagine qu’une fois vieux, on a un tas de regrets si on n’a pas eu le courage de suivre son coeur… Une belle leçon de vie.

    • Reply Blablayablog 25 mars, 2015 at 11 h 28 min

      Ouiiii ! Et puis il se lit très rapidement : même pas 150 pages 😉
      La fin de vie est en effet le moment de se poser tout un tas de question sur sa vie… Et Bjarni le fait avec beaucoup d’honnêteté de justesse.
      Sa confession nous interroge sur l’amour, le devoir de rester auprès de sa femme, le confort d’une vie, le courage, le fantasme… Qu’aurions-nous fait à sa place ? Je ne sais pas… J’aime à croire que j’aurai choisi l’amour, en grande romantique que je suis… Mais ce n’est pas si simple 😉

      • Reply Ophélie Feedbackbaby 27 mars, 2015 at 9 h 52 min

        Je suis aussi du genre à choisir l’amour contre le devoir :) On est bien des filles !

    Laissez-moi un petit mot