[Nouvelles] Silhouette de Jean-Claude Mourlevat

Silhouette-Mourlevat

Résumé

 

Une femme qui souhaite devenir « silhouette » dans le nouveau film de son acteur fétiche…

Un jeune adolescent en quête d’autonomie qui est persuadé d’avoir enfermé le chat dans sa chambre alors que la maison est vide et qu’il part en colonie de vacances pendant 15 jours…

Un sexagénaire solitaire et bourru, fervent défenseur de la langue française, qui compte bien mener la vie dure à tous les hommes politique qui « croivent » parler bien la France…

Dix héros ordinaires. Dix histoires différentes. Dix destins tragiques.

Pois

Mon avis

Je ne suis pas une grande amatrice de nouvelles. En règle générale, j’ai à peine le temps de m’attacher aux personnages et de m’imprégner de leurs univers respectifs que l’on passe déjà à une autre histoire. Du coup, je reste souvent sur ma faim. Alors quand j’ai vu que le nouveau Jean-Claude Mourlevat n’était pas un roman mais justement un recueil de nouvelles, mon enthousiasme en a pris un sacré coup. Heureusement, ma petite déesse intérieure – non, non pas celle d’Anastasia – a eu la bonne idée de me pousser au derrière et je l’en remercie car sans elle, je serais passée à côté d’un vrai, d’un grand, d’un énorme coup de cœur.

Après tout, y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, non ?!

10 nouvelles fortes et cruelles

Silhouette marque le grand retour de Jean-Claude Mourlevat sur la scène de la littérature jeunesse. Deux ans après Terrienne, il revient avec un recueil de dix nouvelles toutes plus passionnantes et captivantes les unes que les autres. C’est fou comme cet écrivain a du talent. J’avais été transportée par Terrienne et Le Combat d’hiver et me voilà aujourd’hui littéralement envoûtée par Silhouette.

En quelques paragraphes seulement – chaque histoire fait une vingtaine de pages – l’auteur crée un univers riche et foisonnant dans lequel les personnages évoluent au gré des épreuves cruelles de la vie. Car le moins que l’on puisse dire, c’est que la vie ne leur fait pas de cadeaux… et Jean-Claude non plus ! Avec une jubilation à peine dissimulée et un humour noir décapant, il entraîne chacun de ses héros vers des chutes cruelles qui ne manquent pas de souligner l’absurdité de la destinée humaine. Je n’ai pu contenir mes éclats de rire, mes grands « whaou » ou mes larmes devant le destin de ces personnages pas si éloignés de nous finalement.

Alors, que vous soyez amateur de nouvelles ou non, connaisseur ou non de l’œuvre de Mourlevat, curieux de tout âge désireux de lire un livre incroyable, jetez-vous de toute urgence sur Silhouette. J’accepte de me porter garante si vous n’aimez pas (je ne prends pas trop de risque) !! Et surtout, ne succombez pas à la tentation de lire les différents textes dans le désordre car la dernière nouvelle constitue la chute des neuf autres.

Enfin, si je me refuse à vous raconter toutes les histoires de ce beau recueil tant je souhaite que vous les découvriez par vous-mêmes, je ne peux m’empêcher d’évoquer brièvement celle qui m’a fait le plus rire : « L’accord du participe ». J’ai été assistante d’édition pendant quelques années et ce foutu participe m’a donné quelque sueurs froides, et continue toujours ! Et je dois bien avouer que je partage les mêmes aversions que Maxime Dieuze, le héros de l’histoire, pour les « au jour d’aujourd’hui » ou autres « si je serais ».

Alors je vous quitte avec le onzième commandement de mon ami imaginaire : « Tu accorderas correctement le participe employé avec être et avoir. »

Silhouette-Mourlevat

Titre : Silhouette

Auteur : Jean-Claude Mourlevat

Éditeur : Gallimard

Collection : Scripto

4 commentaires

  • Didi dit :

    Coucou,
    je viens te visiter et oui je confirme ce recueil de nouvelles de Jean-Claude Mourlevat est un régal !
    Comme toi la nouvelle sur les participes passés m’a beaucoup plu :-)
    De cet auteur n’hésite pas à lire la rivière à l’envers !
    Pour ma part j’ai Terrienne dans ma PAL !
    Amicalement blog !

  • Myriam dit :

    Merci pour cette belle découverte, j’ai adoré ! Bises bises !

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